Julie BONNALD
Julie Bonnald est vétérinaire et a fait ses études à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort avant de s’orienter vers l’étude de la faune sauvage et sa conservation. Elle réalise en 2016 un Master 2 de génétique des populations à l’Université Paris 6 et rejoint l’UMR 7206 du Muséum où elle étudie, sous la direction de Sabrina Krief, les causes de malformations faciales dans une communauté de chimpanzés d’Ouganda avec une approche génétique. Depuis fin 2017, Julie réalise une thèse-CIFRE entre le MNHN et Kinomé sous la direction de Sabrina Krief et de Nicolas Métro. Elle travaille sur les interactions entre humains et éléphants à l’interface entre agriculture et forêt. L’objectif est de mieux comprendre la situation de conflit en bordure d’un parc national en Ouganda, afin de présenter aux villageois des recommandations pour mieux protéger leurs champs, de manière non violente, face aux intrusions des éléphants.
Dans le cadre de son doctorat, co-encadré par Sabrina Krief du MNHN et Nicolas Métro de Kinomé, Julie Bonnald étudie les interactions entre humains et éléphants en bordure du parc national de Kibale, en Ouganda. Pour faire face aux intrusions des éléphants dans les cultures, avec l’aide de l’Uganda Wildlife Authority, les villageois ont mis en place un certain nombre de méthodes (tranchées, clôture de ruches, patrouilles…). A l’occasion de deux missions de terrain de 3 mois à Sebitoli, de Janvier à Avril 2018 et de Novembre 2018 à Janvier 2019, Julie a recueilli des informations sur ce conflit, les méthodes utilisées pour repousser les éléphants et leur efficacité, au cours de 9 entretiens de groupes dans les villages et auprès de 42 fermiers vivants proche de la forêt. Un suivi des épisodes de conflit avec les éléphants a également été mis en place dans 6 villages dès Mars 2018. La récolte de ces informations est toujours en cours grâce à l’aide d’un assistant de terrain qui utilise l’application Kobo Collect’ sur smartphone pour enregistrer et envoyer les questionnaires. Au total, 425 conflits ont été répertoriés dans ces 6 villages au cours de 19 derniers mois. Les premiers résultats montrent que les villages sont touchés de manière hétérogène, et que cela semble avoir un lien avec la présence ou non de méthodes passives telles que les tranchées, ainsi que leur entretien. L’objectif de ce travail est de parvenir à des recommandations pour les villageois afin qu’ils puissent efficacement protéger leurs champs, de manière non violente, face aux intrusions des éléphants, et ainsi améliorer la cohabitation entre humains et faune sauvage.
Chloé COUTURIER
Suite à une licence de biologie à l’Université Pierre et Marie Curie, Chloé Couturier s’oriente vers un master d’écologie à l’Université de Perpignan via Domitia. Elle rejoint l’UMR 7206 du MNHN en 2015 en tant que stagiaire dans l’équipe « Interactions Primates et Environnement » où elle étudie la disponibilité alimentaire des bonobos, encadrée par Flora Pennec et Victor Narat. En 2016, elle intègre le Master 2 Anthropologie de l’environnement du MNHN et réalise un stage sous la direction de Sabrina Krief sur la balance énergétique des chimpanzés de la région de Sebitoli qui marque sa première mission de terrain en Ouganda. En 2017, elle coordonne au sein du Sebitoli Chimpanzee Project un programme de sensibilisation de scolaires entre Sebitoli et Paris. Depuis mai 2018, Chloé Couturier réalise une thèse Cifre entre le MNHN et la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, dirigée par Sabrina Krief et portant sur le conflit homme-chimpanzé et les conséquences de la consommation de maïs sur le comportement des grands singes. A ce jour, elle a participé à 4 missions de terrain soit près de dix mois passés en forêt.
Dans le cadre de sa thèse, co-encadrée par Sébastien Galy de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme et Sabrina Krief du MNHN, Chloé Couturier étudie le régime alimentaire, les activités et les déplacements des chimpanzés afin de déterminer comment s’articule leur balance énergétique journalière avec la disponibilité en ressources forestières et la consommation d’aliments domestiques hautement énergétiques comme le maïs. Les données comportementales et spatiales sont issues de trois années de suivi quotidien des chimpanzés réalisé par Chloé Couturier et les assistants du SCP via un protocole d’observation dit de « focal nid-à-nid » qu’elle a mis en place à Sebitoli lors de son stage de Master 2. Ce protocole génère un volume important de données et leur traitement avant analyse constitue une part fondamentale de cette thèse. A la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Chloé Couturier travaille au sein du programme Rajako qui soutient les actions d’association œuvrant pour la conservation in situ des primates dont le Programme pour la Conservation des Grands Singes. Elle analyse le partenariat existant entre ONG et recherches à travers les actions de mécénat et de sensibilisation communes à la Fondation, au PCGS et au MNHN.
Camille LACROUX
Camille Lacroux est titulaire d’un diplôme ingénieur AgroParisTech et d’un master 2 en Biodiversité Ecologie et Evolution de l’Université Paris-Saclay depuis 2018. Suite à sa formation académique, elle effectue des stages avec Emmanuelle Pouydebat (UMR 7179) puis Sabrina Krief (UMR 7206) pendant plusieurs mois. Elle part à deux reprises sur le terrain du Sebitoli Chimpanzee Project en Ouganda mené par Sabrina Krief pour y suivre le comportement des chimpanzés sur une période totale de plus de 4 mois. Elle est actuellement en thèse entre le MNHN et la Phocéenne de d’étudier à Sebitoli le comportement de confection des nids des chimpanzés et de s’en inspirer pour, si possible, mettre en évidence des substances naturelles répulsives contre les insectes et les acariens.
Dans le cadre de sa thèse dans l’équipe Interactions Primates et Environnements encadré par Sabrina Krief et en co-tutelle avec Emmanuelle Pouydebat de l’équipe FUNEVOL, Camille Lacroux étudie les choix d’espèces de nids chez les chimpanzés selon une dimension de confort et/ou d’auto-médication. Dans le cadre de ce projet, Camille étudie les caractéristiques des nids et notamment, la flexibilité mécanique et le caractère répulsif contre les moustiques et les tiques de plusieurs espèces d’arbres de la forêt de Sebitoli afin de mettre en lumière les potentiels choix que les chimpanzés effectuent chaque nuit lors du choix du nid. Ainsi, cette étude permettra également d’appréhender leur savoir sur leur environnement et quels facteurs sont privilégiés lors de la confection d’un nid entre le confort et/ou l’évitement des agents pathogènes. De plus, si des propriétés répulsives sont effectivement trouvées pour certaines plantes, leur présence et distribution dans et autour du parc seront étudiées pour envisager un développement du projet avec les communautés locales et avec la Phocéenne.