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Au laboratoire

Les analyses en lien avec nos recherches scientifiques sont menées dans différents laboratoires. Sur le terrain, les prélèvements sont traités dans le laboratoire du Sebitoli Chimpanzee Project. En France, certaines analyses sont faites au Muséum national d'Histoire Naturelle (MNHN) ou au Laboratoire National de Métrologie et d'Essais (LNE). 

Les collaborateurs du MNHN

 

Barbara DEMENEIX

Barbara Demeneix

Professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle (UMR 7221, Physiologie Moléculaire et Adaptation), Barbara Demeneix est une experte internationalement reconnue pour son travail sur le fonctionnement thyroïdien et la perturbation endocrinienne. Formée au Royaume-Uni, en France, au Canada et en Allemagne, elle est l’auteur de plus de 190 publications scientifiques, ainsi que de nombreux chapitres de livres et de deux ouvrages sur l’influence des perturbateurs endocriniens sur la signalisation thyroïdienne et le développement du cerveau : Cerveau Endommagé  (Editions Odile Jacob, 2016) et Cocktail toxique  (Editions Odile Jacob, 2017) – tous deux traduits de l’anglais Losing our minds (Oxford University Press 2014) et Toxic Cocktail (Oxford University Press 2017). 

 

Ses travaux de recherche lui ont permis d’être médaillée Officier de la Légion d’Honneur (2014) puis Commandeur de l’ordre national du Mérite (2019) ; et d’obtenir de nombreuses récompenses, dont le "Mentoring Award" décerné par la revue Nature en 2011, la Médaille de l'Innovation du CNRS en 2014 et l’"European Thyroid Journal Lecture Award" de l’European Thyroid Association en 2019. Elle est engagée dans de nombreux projets européens impliquant divers partenaires.

L’une de ses priorités actuelles est la communication scientifique auprès des décideurs politiques. Barbara Demeneix préside par exemple le groupe de travail européen sur les perturbateurs endocriniens de l’Endocrine Society. Elle est également membre de plusieurs comités internationaux sur le thème des hormones thyroïdiennes et des perturbations endocriniennes (OCDE, European Thyroid Association, etc.). En 2018, le Comité des Pétitions du Parlement européen l’invite à écrire un rapport sur le sujet : elle co-écrit avec Rémy Slama le rapport scientifique Endocrine Disruptors: from Scientific Evidence to Human Health Protection. à la demande du Commité des Pétitions du Parlement européen. Suite à la présentation de ce rapport en avril 2019, le Parlement européen a adopté avec 447 voix sur 502 votes la Résolution 2019/2683 (RSP) sur la progression vers un cadre complet de l’Union européenne en matière de perturbateurs endocriniens, largement basée sur les recommandations du rapport.

Barbara Demeneix collabore avec Sabrina Krief et son équipe sur la composante du projet portant sur la pollution environnementale.

 

Jean-Baptiste FINI

Jean-Baptiste Fini

Jean Baptiste fini est chargé de recherches CNRS, au Muséum National d'Histoire Naturelle. Au sin du département "Adaptations du Vivant", il étudie avec son groupe de recherches l'impact à court et long termes de l'exposition aux perturbateurs de l'axe thyroïdien, sous forme de molécules uniques ou sous forme de mélanges. Au cours des 10 dernières années, il a participé à la mise au point d’un test, récemment validé par l’OCDE, permettant de cribler les perturbateurs de la thyroïde au sein de l’équipe du Pr Demeneix, récompensée par la médaille de l'innovation par le CNRS en 2014. Ce test permet de tester l’activité de perturbation endocrinienne d’échantillons de l’environnement tels que l’eau traversant le territoire des chimpanzés en Ouganda, projet mené par le Pr S. Krief. Le Dr Fini participe actuellement à plusieurs groupes d'experts à l'OCDE (AOP, Thyroid) et fait également partie du groupe de travail sur les perturbateurs endocriniens de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire et de l’environnement (ANSES) jusqu’en 2020.

Il a récemment obtenu des financements de projets européens H2020 pour le développement de stratégies permettant d’identifier précocement biomarqueurs révélateurs avant le développement de maladies neurodéveloppementales (ATHENA et ENDPOINTS). Il a également obtenu de l'Anses un financement sur la recherche des effets de mélanges de perturbateurs endocriniens sur le processus de myélinisation. Enfin il vise à développer une stratégie de criblage « en amont », avant la mise sur le marché, permettant d’empêcher l’exposition involontaire de populations sensibles, notamment les enfants. Il se bat pour que l’erreur commise avec la substitution du bisphénol A par d’autres molécules aussi actives ne se reproduise pas. Les contenants alimentaires plastiques seront interdits à horizon 2025, et les contenants alimentaires à base de PLA (bioplastiques à base d’amidon) qui semblent être l’option retenue par l’ensemble des prestataires devraient être testés pour leurs propriétés endocriniennes, mais ce n’est pas ce qui est entrain de se passer ! J Powell avait dit «  La seule véritable erreur est celle dont on ne retire aucun enseignement ».

Jean-Baptiste Fini collabore avec Sabrina Krief et son équipe sur la composante du projet portant sur la pollution environnementale.

 

Sophie LAFOSSE

Sophie Lafosse est assistante de Prévention (UMR7206), responsable de la formation des nouveaux entrants à l’environnement de laboratoire et responsable de la Banque de primers anciens et modernes. Elle cible ces recherches dans le domaine de la génétique des populations humaines et des primates.

Au sein du programme FoFauPopU, Sophie Lafosse étudie les parentés (ADN génomique et mitochondrial) sur les populations sauvages de chimpanzés du Parc National de Kibale.

 

 

Petra SPIRHANZLOVA

Petra Spirhanzlova

Petra Spirhanzlova est Tchèque et titulaire d'un master en biologie du développement de l'université Charles de Prague. En 2012, elle a commencé son doctorat en tant que boursière Marie Curie dans une société privée française « Laboratoire WatchFrog » où elle a développé un protocole pour détecter les perturbateurs de l'axe des œstrogènes en utilisant des alevins transgéniques fluorescents. Après avoir obtenu son doctorat du Museum National d’Histoire Naturelle en 2016, Petra a continué comme ATER au Museum travaillant sur un projet axé sur la détection des perturbateurs de l'axe thyroïdien et du développement neurologique dans l’équipe de Barbara Demeneix (Intégration des réponses transcriptionnelles induites par les hormones thyroïdiennes et leurs récepteurs). En 2019, elle a rejoint l’équipe de Sabrina Krief, au Musée de l’Homme (Interactions Primates et Environnements) en tant que post-doc et travaille actuellement en coopération avec le Laboratoire National de Métrologie et d’Essais (LNE) à la détection de produits chimiques nocifs dans l'environnement de Sebitoli en Ouganda.

Dans le cadre de son post-doctorat dans l’équipe Interactions Primates et Environnements encadré par Sabrina Krief, Petra Spirhanzlova étudie la présence de produits chimiques nocifs dans l'environnement de Sebitoli afin d’explorer les causes de malformations faciales des chimpanzés qui vivent dans cet habitat notamment l’exposition à des perturbateurs endocriniens, comme par exemple certains pesticides ou polluants atmosphériques. Dans le cadre de ce projet, Petra étudie la composition chimique des eaux de surface de Sebitoli en partenariat avec le Laboratoire National de Métrologie et d’Essais (LNE). Elle effectue ensuite des essais biologiques pour découvrir si ces échantillons d’eau provoquent une perturbation de l’axe de la thyroïde et des œstrogènes chez les têtards et les alevins transgéniques. Etant donné que l’axe thyroïdien est bien conservé chez tous les vertébrés, les résultats de ce genre d'études pourraient être interprétés pour mieux comprendre les effets chez les humains. En Juin 2019, Petra est partie en mission à Sebitoli afin d’installer des échantillonneurs passifs à proximité de la grande route traversant le parc de Sebitoli pour étudier la composition de l’air. Les résultats de cette étude seront complétés par l'interprétation des analyses des produits chimiques présents dans les poils des chimpanzés et les cheveux des humains locaux.

 

Les collaborateurs au Laboratoire National de Métrologie et d'Essais (LNE)

 

Sophie VASLIN-REIMANN

Sophie Vaslin-Reimann

Après une thèse de doctorat en physico-chimie, Sophie Vaslin-Reimann a passé plusieurs années en milieu industriel, en charge d’équipes de R&D. Depuis une dizaine d’années, elle est responsable de la métrologie en chimie et en biologie au LNE. Sophie est membre de plusieurs groupes de travail et de normalisation, au niveau national et international.

Les principales missions de ses équipes sont les suivantes :De R&D en vue de développer et de maintenir au niveau national, les étalons et méthodes primaires permettant de garantir la traçabilité des résultats de mesure au SI. La dissémination et le transfert de ces étalons et méthodes de référence aux industriels and aux académiques afin d’améliorer la fiabilité des résultats de mesure. Ses équipes sont membres des 2 laboratoires de référence : LCSQA  (Laboratoire Centrale pour la Qualité de l’AIR) et AQUAREF ( Laboratoire national de référence pour la surveillance des milieux aquatiques).

Depuis mai 2019, elle est la présidente du TC-MetChem, le comité européen de la métrologie en chimie, membre d’Euramet (https://www.euramet.org/)

 

Sophie LARDY-FONTAN

Sophie Lardy-Fontan

Biologiste de formation, Sophie Lardy-Fontan est titulaire d’un doctorat en chimie analytique de l’environnement. Depuis 2008 et son arrivée au sein du LNE, elle coordonne des activités de recherche et développement dans le domaine de la métrologie environnementale principalement appliquée à la surveillance des milieux aquatiques. Avec ses collègues, elle développe des méthodes de mesure pour l’analyse de polluants, notamment perturbateurs endocriniens, à l’état de traces en soutien aux besoins des politiques publiques ou plus largement pour améliorer la connaissance de la contamination de l’environnement et de ses effets.

Sophie est coordinatrice de projets européens et experte au sein de plusieurs GT nationaux et internationaux.